jeudi 16 septembre 2010

Editorial


Cher Ami,

Dans quelques jours, vous allez être sollicité pour voter aux élections des URPS.

Ces URPS, Unions Régionales des Professionnels de Santé, remplacent les URML Unions Régionales des Médecins Libéraux, à la suite de la loi Bachelot. Toutes les professions de santé auront une représentation régionale. Ces URPS pourront engager la profession y compris par une contractualisation régionale. Elles seront en particulier chargées de l’organisation de la permanence des soins, mais également de l’organisation de la médecine libérale sur le terrain (SROS ambulatoire).

La loi HPST donne aux ARS un pouvoir important y compris sur la médecine libérale. Cette loi est une nouvelle étape d’étatisation du système de santé : déclaration d’absence obligatoire, permanence des soins sous la coupe des ARS, renforcement des pouvoirs du directeur à l’hôpital public…

L’opposition forte que la CSMF a largement exprimée contre cette loi Bachelot me semble donc tout à fait justifiée.

Dans le même temps, le gouvernement veut encore diviser la profession médicale : alors que nous avions deux collèges électoraux dans les précédentes URML (médecins généralistes et médecins spécialistes) il a artificiellement créé trois collèges électoraux pour ces URPS. La tactique est simple : plus les médecins seront divisés, plus ils s’affronteront en guerre fratricide, et plus ils seront affaiblis…

C’est pourquoi une réponse unitaire me semble indispensable. Notre petite spécialité, petite par le nombre des médecins libéraux concernés, doit être dans la structure la plus unitaire possible, afin de pouvoir bénéficier de l’impact d’une grande centrale syndicale.

Pour le passé, la CSMF a toujours soutenu les néphrologues libéraux : elle s’était largement opposée aux baisses tarifaires il y a plus de dix ans, sur le K20 d’hémodialyse. Par son action continue, elle a permis la mise en place de la CCAM technique, non encore achevée. Déjà, les néphrologues peuvent constater que la CCAM technique a entraîné une revalorisation substantielle de l’acte principal que constitue la surveillance de la séance d’hémodialyse.

C’est pourquoi je vous appelle à soutenir les listes que la CSMF présente dans toutes les régions de France et d’Outre Mer. Cela constitue notre meilleure réponse pour défendre notre spécialité. Cela constitue également la meilleure réponse que peuvent donner les médecins aux projets néfastes du gouvernement : tous unis, nous serons plus forts face aux technocrates et aux politiques !

Bien amicalement.

Dr J.P. ORTIZ
Président du SNL
Le 7 septembre 2010

Nomenclature des actes : quelques précisions


Etant souvent sollicité par des questions sur la nomenclature des actes, voici quelques réponses :

- La cotation « hémodialyse en centre » ne peut se concevoir que dans les centres dûment autorisés pour cette activité, avec la présence continue du médecin.

- Par contre, en UDM, il vous faut coter un CS + MPC + MCS soit 28 euros. Cet acte de base de médecin spécialiste peut être coté à chaque séance de dialyse, si effectivement vous avez vu le patient. Un rappel : la MCS (soit 3 euros) ne peut pas être cotée si vous aviez maladroitement accepté d’être le médecin traitant du patient, contrairement à ce que nous avions suggéré à l’époque. Dans ce cas, vous ne pouvez alors coter que CS + MPC soit 25 euros. Mais ceci est en général exceptionnel…..

- Dans les unités d’auto dialyse, vous pouvez coter une consultation chaque fois que vous faites une visite sur site. Règlementairement, un minimum a été fixé à une fois par mois, et autant que de besoin en fonction des nécessités du patient. Bien sûr, les caisses risquent de contester une cotation systématique à chaque séance….

- En consultation de néphrologie, n’hésitez pas à utiliser la cotation C2, quelle que soit votre formation initiale (que vous soyez ancien Chef de Clinique ou ancien CES, vous y avez tous accès). Cette cotation C2 est utilisable lorsque le malade vous a été adressé par le médecin traitant (sans que cela ne soit forcément formalisé par un courrier : un coup de téléphone suffit), et que vous adressez un courrier avec les propositions au médecin traitant. Elle exclut un suivi ou une nouvelle consultation dans les 6 mois qui suivent, en tout cas à priori…..

Permanence des soins en néphrologie

Rappelons que cette permanence des soins est rendue obligatoire par les décrets de septembre 2002 : tout établissement ayant l’autorisation d’activité de l’insuffisance rénale chronique doit assurer une permanence des soins des néphrologues.

Or, alors qu’elle est obligatoire, elle n’est pas à ce jour rémunérée. De plus, les éventuelles dialyses faites en urgence la nuit ou le dimanche par exemple qui sont en règle générale très mobilisatrices en ressources ne sont pas honorées en tant que telles.

Jusqu’à ce jour, nos demandes réitérées de prise en compte de cette permanence des soins n’ont jamais abouti.

L’organisation de la permanence des soins va passer sous l’égide de l’ARS, avec la loi HPST. Il est probable que nous pouvons alors mieux faire prendre en compte notre spécificité. Mais ceci risque de passer par des gardes par territoire. Il nous faudra veiller à ne pas être les supplétifs de nos confrères de l’hôpital public en cas de défaillance. Il vaut mieux que les établissements soient officiellement de garde pour les urgences néphrologiques sur un territoire donné chacun à tour de rôle plutôt que les médecins néphrologues se déplacent…

Libre à chacun de s’organiser comme il le voudra. Bien sûr, ceci devra s’accompagner du paiement des astreintes.

Mais cette bataille n’est pas encore gagnée à l’échelon national. Peut être l’échelon régional permettra une meilleure prise en compte…

Dans cette attente, continuez à envoyer les tableaux de garde aux A.R.S pour demander le paiement des gardes effectuées.

Et préparons nous à nous battre pour obtenir notre dû.

Dialyse : Quelles économies ?.....

Le budget dialyse est régulièrement pointé du doigt comme étant une part très coûteuse de l’Assurance Maladie pour un nombre restreint de patients. Le SNL a participé à de nombreuses réunions avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie afin d’élaborer un plan d’optimisation des dépenses sur la dialyse. Ce plan est maintenant finalisé et il est en cours de discussion. Il n’est pas encore rendu public, et vous serez tenus au courant dès que cela sera possible.

Nous avons bien sûr fortement pointé du doigt le poste des transports, budgets considérable dans notre spécialité. Une optimisation de ce poste est certainement largement réalisable !...

De même, des règles de bonne pratique pourraient être élaborées sur l’utilisation de la biologie en dialyse, sur les examens complémentaires habituels. Le budget médicament pourrait également être optimisé. Le développement du traitement hors centre, tout particulièrement de la dialyse péritonéale, est un sujet qui revient à chaque réunion. Il faudrait y mettre les moyens financiers nécessaires en particulier pour la rémunération des néphrologues libéraux !...

Bref, une série de mesures permettrait certainement d’optimiser cette lourde dépense, tout en préservant la qualité des soins portée aux dialysés en France.

Restons vigilants et mobilisés pour cela.

EPO : où en sommes-nous en cette fin d’été ?...

Rappelons que l’EPO a failli être intégrée dans le forfait de dialyse l’hiver dernier. C’est grâce à une vigoureuse réponse du Syndicat des Néphrologues Libéraux qui a été un des acteurs principaux de la bataille que cette mesure a pu être repoussée. Ceci n’a été obtenu que grâce à la position commune des patients, des professionnels, et d’une société savante. Le Ministère de la Santé a dû reculer après un lobbying intense et très varié…

Mais le Ministère de la Santé avait accepté de retirer cette mesure dans l’attente d’études complémentaires. En effet, s’affrontent les intégristes, qui souhaitent que la T2A soit la plus étendue possible et intègre tout, y compris l’EPO. Ceci est en opposition avec des attitudes plus pragmatiques et plus médicales, qui souhaitent tenir compte des difficultés de terrain.

Le débat n’est pas définitivement tranché. Les réunions multiples et variées se sont multipliées dans ses dernières semaines. Même l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a été sollicitée pour mener une enquête et rendre un rapport sur cette intégration de l’EPO dans les forfaits de dialyse. Le Syndicat des Néphrologues Libéraux a été auditionné et a pu rappeler sa ferme opposition à cette mesure : elle risque d’entraîner une limitation d’accès à ce produit pour des raisons financières et donc d’inégalité et de non qualité des soins.

Réponse dans quelques semaines : le SNL continuera à se battre pour obtenir ce qui pourrait être l’équivalent d’une exception néphrologique au dogme de la « forfaitisation tout compris » par la T2A.

lundi 5 juillet 2010

Dernières infos : tout le monde s’intéresse à la dialyse !

Et cela n’est pas forcément une bonne idée !

La CNAM, l’HAS, le Ministère, et même l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) s’intéressent à la dialyse, à son coût, et les idées les plus farfelues circulent : intégration de l’EPO dans le forfait dialyse, baisse du forfait en Centre, organisation d’une RCP d’orientation des patients, développement de la dialyse péritonéale à 30 % ! etc… Bref, il nous faut être très vigilant. Le SNL participe à certaines de ces rencontres mais est exclu d’autres réunions. Néanmoins notre lobbying nous permet d’être tenu au courant et de faire ensemble la voix de la raison et de la réalité quotidienne.

Soyons tous vigilants

mercredi 5 mai 2010

N’oubliez pas…..

De payer votre cotisation au SNL auprès de notre trésorier le Docteur Jean-René LARUE : jean.rene.larue@gmail.com (cotisation annuelle = 150 euros)