jeudi 16 septembre 2010

Editorial


Cher Ami,

Dans quelques jours, vous allez être sollicité pour voter aux élections des URPS.

Ces URPS, Unions Régionales des Professionnels de Santé, remplacent les URML Unions Régionales des Médecins Libéraux, à la suite de la loi Bachelot. Toutes les professions de santé auront une représentation régionale. Ces URPS pourront engager la profession y compris par une contractualisation régionale. Elles seront en particulier chargées de l’organisation de la permanence des soins, mais également de l’organisation de la médecine libérale sur le terrain (SROS ambulatoire).

La loi HPST donne aux ARS un pouvoir important y compris sur la médecine libérale. Cette loi est une nouvelle étape d’étatisation du système de santé : déclaration d’absence obligatoire, permanence des soins sous la coupe des ARS, renforcement des pouvoirs du directeur à l’hôpital public…

L’opposition forte que la CSMF a largement exprimée contre cette loi Bachelot me semble donc tout à fait justifiée.

Dans le même temps, le gouvernement veut encore diviser la profession médicale : alors que nous avions deux collèges électoraux dans les précédentes URML (médecins généralistes et médecins spécialistes) il a artificiellement créé trois collèges électoraux pour ces URPS. La tactique est simple : plus les médecins seront divisés, plus ils s’affronteront en guerre fratricide, et plus ils seront affaiblis…

C’est pourquoi une réponse unitaire me semble indispensable. Notre petite spécialité, petite par le nombre des médecins libéraux concernés, doit être dans la structure la plus unitaire possible, afin de pouvoir bénéficier de l’impact d’une grande centrale syndicale.

Pour le passé, la CSMF a toujours soutenu les néphrologues libéraux : elle s’était largement opposée aux baisses tarifaires il y a plus de dix ans, sur le K20 d’hémodialyse. Par son action continue, elle a permis la mise en place de la CCAM technique, non encore achevée. Déjà, les néphrologues peuvent constater que la CCAM technique a entraîné une revalorisation substantielle de l’acte principal que constitue la surveillance de la séance d’hémodialyse.

C’est pourquoi je vous appelle à soutenir les listes que la CSMF présente dans toutes les régions de France et d’Outre Mer. Cela constitue notre meilleure réponse pour défendre notre spécialité. Cela constitue également la meilleure réponse que peuvent donner les médecins aux projets néfastes du gouvernement : tous unis, nous serons plus forts face aux technocrates et aux politiques !

Bien amicalement.

Dr J.P. ORTIZ
Président du SNL
Le 7 septembre 2010

Nomenclature des actes : quelques précisions


Etant souvent sollicité par des questions sur la nomenclature des actes, voici quelques réponses :

- La cotation « hémodialyse en centre » ne peut se concevoir que dans les centres dûment autorisés pour cette activité, avec la présence continue du médecin.

- Par contre, en UDM, il vous faut coter un CS + MPC + MCS soit 28 euros. Cet acte de base de médecin spécialiste peut être coté à chaque séance de dialyse, si effectivement vous avez vu le patient. Un rappel : la MCS (soit 3 euros) ne peut pas être cotée si vous aviez maladroitement accepté d’être le médecin traitant du patient, contrairement à ce que nous avions suggéré à l’époque. Dans ce cas, vous ne pouvez alors coter que CS + MPC soit 25 euros. Mais ceci est en général exceptionnel…..

- Dans les unités d’auto dialyse, vous pouvez coter une consultation chaque fois que vous faites une visite sur site. Règlementairement, un minimum a été fixé à une fois par mois, et autant que de besoin en fonction des nécessités du patient. Bien sûr, les caisses risquent de contester une cotation systématique à chaque séance….

- En consultation de néphrologie, n’hésitez pas à utiliser la cotation C2, quelle que soit votre formation initiale (que vous soyez ancien Chef de Clinique ou ancien CES, vous y avez tous accès). Cette cotation C2 est utilisable lorsque le malade vous a été adressé par le médecin traitant (sans que cela ne soit forcément formalisé par un courrier : un coup de téléphone suffit), et que vous adressez un courrier avec les propositions au médecin traitant. Elle exclut un suivi ou une nouvelle consultation dans les 6 mois qui suivent, en tout cas à priori…..

Permanence des soins en néphrologie

Rappelons que cette permanence des soins est rendue obligatoire par les décrets de septembre 2002 : tout établissement ayant l’autorisation d’activité de l’insuffisance rénale chronique doit assurer une permanence des soins des néphrologues.

Or, alors qu’elle est obligatoire, elle n’est pas à ce jour rémunérée. De plus, les éventuelles dialyses faites en urgence la nuit ou le dimanche par exemple qui sont en règle générale très mobilisatrices en ressources ne sont pas honorées en tant que telles.

Jusqu’à ce jour, nos demandes réitérées de prise en compte de cette permanence des soins n’ont jamais abouti.

L’organisation de la permanence des soins va passer sous l’égide de l’ARS, avec la loi HPST. Il est probable que nous pouvons alors mieux faire prendre en compte notre spécificité. Mais ceci risque de passer par des gardes par territoire. Il nous faudra veiller à ne pas être les supplétifs de nos confrères de l’hôpital public en cas de défaillance. Il vaut mieux que les établissements soient officiellement de garde pour les urgences néphrologiques sur un territoire donné chacun à tour de rôle plutôt que les médecins néphrologues se déplacent…

Libre à chacun de s’organiser comme il le voudra. Bien sûr, ceci devra s’accompagner du paiement des astreintes.

Mais cette bataille n’est pas encore gagnée à l’échelon national. Peut être l’échelon régional permettra une meilleure prise en compte…

Dans cette attente, continuez à envoyer les tableaux de garde aux A.R.S pour demander le paiement des gardes effectuées.

Et préparons nous à nous battre pour obtenir notre dû.

Dialyse : Quelles économies ?.....

Le budget dialyse est régulièrement pointé du doigt comme étant une part très coûteuse de l’Assurance Maladie pour un nombre restreint de patients. Le SNL a participé à de nombreuses réunions avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie afin d’élaborer un plan d’optimisation des dépenses sur la dialyse. Ce plan est maintenant finalisé et il est en cours de discussion. Il n’est pas encore rendu public, et vous serez tenus au courant dès que cela sera possible.

Nous avons bien sûr fortement pointé du doigt le poste des transports, budgets considérable dans notre spécialité. Une optimisation de ce poste est certainement largement réalisable !...

De même, des règles de bonne pratique pourraient être élaborées sur l’utilisation de la biologie en dialyse, sur les examens complémentaires habituels. Le budget médicament pourrait également être optimisé. Le développement du traitement hors centre, tout particulièrement de la dialyse péritonéale, est un sujet qui revient à chaque réunion. Il faudrait y mettre les moyens financiers nécessaires en particulier pour la rémunération des néphrologues libéraux !...

Bref, une série de mesures permettrait certainement d’optimiser cette lourde dépense, tout en préservant la qualité des soins portée aux dialysés en France.

Restons vigilants et mobilisés pour cela.

EPO : où en sommes-nous en cette fin d’été ?...

Rappelons que l’EPO a failli être intégrée dans le forfait de dialyse l’hiver dernier. C’est grâce à une vigoureuse réponse du Syndicat des Néphrologues Libéraux qui a été un des acteurs principaux de la bataille que cette mesure a pu être repoussée. Ceci n’a été obtenu que grâce à la position commune des patients, des professionnels, et d’une société savante. Le Ministère de la Santé a dû reculer après un lobbying intense et très varié…

Mais le Ministère de la Santé avait accepté de retirer cette mesure dans l’attente d’études complémentaires. En effet, s’affrontent les intégristes, qui souhaitent que la T2A soit la plus étendue possible et intègre tout, y compris l’EPO. Ceci est en opposition avec des attitudes plus pragmatiques et plus médicales, qui souhaitent tenir compte des difficultés de terrain.

Le débat n’est pas définitivement tranché. Les réunions multiples et variées se sont multipliées dans ses dernières semaines. Même l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a été sollicitée pour mener une enquête et rendre un rapport sur cette intégration de l’EPO dans les forfaits de dialyse. Le Syndicat des Néphrologues Libéraux a été auditionné et a pu rappeler sa ferme opposition à cette mesure : elle risque d’entraîner une limitation d’accès à ce produit pour des raisons financières et donc d’inégalité et de non qualité des soins.

Réponse dans quelques semaines : le SNL continuera à se battre pour obtenir ce qui pourrait être l’équivalent d’une exception néphrologique au dogme de la « forfaitisation tout compris » par la T2A.

lundi 5 juillet 2010

Dernières infos : tout le monde s’intéresse à la dialyse !

Et cela n’est pas forcément une bonne idée !

La CNAM, l’HAS, le Ministère, et même l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) s’intéressent à la dialyse, à son coût, et les idées les plus farfelues circulent : intégration de l’EPO dans le forfait dialyse, baisse du forfait en Centre, organisation d’une RCP d’orientation des patients, développement de la dialyse péritonéale à 30 % ! etc… Bref, il nous faut être très vigilant. Le SNL participe à certaines de ces rencontres mais est exclu d’autres réunions. Néanmoins notre lobbying nous permet d’être tenu au courant et de faire ensemble la voix de la raison et de la réalité quotidienne.

Soyons tous vigilants

mercredi 5 mai 2010

N’oubliez pas…..

De payer votre cotisation au SNL auprès de notre trésorier le Docteur Jean-René LARUE : jean.rene.larue@gmail.com (cotisation annuelle = 150 euros)

La FMC revisitée


Il faut maintenant parler du développement professionnel continu (DPC) qui remplacera la FMC et l’EPP. Les décrets sont en phase finale de concertation, et cette splendide usine à gaz bureaucratique témoigne bien de la main mise de l’Etat sur l’ensemble de la FMC. Cette dérive technocratique devrait toutefois renforcer le rôle et la place des organismes agréés de spécialités, c'est-à-dire pour la néphrologie l’A2SN où le SNL a une place importante. Evolution à suivre mais malheureusement qui ne va pas vers une simplification !.....

Plan d’économies de la CNAM : fin de la concertation.

A la suite de notre demande, plusieurs réunions se sont tenues à la CNAM, puisque l’Assurance Maladie voulait brutalement faire des coupes sombres sur le budget dialyse. Le SNL a préféré la concertation et la diversification des pistes d’économie, plutôt que la brutalité de mesures absurdes et bureaucratiques. La synthèse de ces réunions devrait être bientôt disponible ; en vrac, diverses pistes d’économie ont été explorées : transports, suivis biologiques, examens complémentaires, prix des médicaments, développement du traitement hors centre, prévention et éducation……

Des recommandations du CLAHP pour la dialyse


Le Comité de Liaison et d’Action de l’Hospitalisation Privée ( CLAHP) réunit à parité des représentants des gestionnaires de clinique et des syndicats médicaux. Un groupe de travail dialyse a élaboré des recommandations qui seront bientôt validées et disponibles pour l’ensemble des établissements et des néphrologues. Ces recommandations précisent les obligations réciproques des établissements et des médecins concernant l’activité de dialyse. Elles sont souvent utilisées par les juges, en cas de conflit, car elles témoignent d’un accord professionnel et des habitudes de fonctionnement de la profession.

Assemblée Générale du SNL du 4 février dernier.

C’est dans une ambiance festive que cette Assemblée Générale s’est tenue. En effet, quelques heures auparavant, nous avions appris que le Ministère avait reculé dans sa volonté d’intégrer l’EPO dans les forfaits de dialyse ; ce recul a été obtenu grâce à une action forte et médiatisée de l’ensemble des composantes de la néphrologie et en accord et soutien des patients. Le SNL a pris dans cette action une place prépondérante.

L’Assemblée Générale du SNL a renouvelé son Conseil d’Administration et les Docteurs Jean-René LARUE, Antoine LACAILLE et Philippe NICOUD ont été renouvelés dans leurs fonctions, le Docteur Marc UZAN (Avignon) et le Docteur Jean-Philippe BOURDENX (Bordeaux), ont intégré le C.A.

Et les astreintes !


1 – Paiement des astreintes : à réclamer.

Les néphrologues libéraux sont une catégorie de médecins particulièrement concernés par le mouvement concernant le paiement des astreintes.

En effet, la grogne monte dans le corps médical libéral. Malgré les promesses moultes fois renouvelées, nos confrères généralistes n’ont toujours pas la valeur C à 23 euros (et nous, spécialistes, n’avons toujours pas le C2 à 46 euros….). Un large mouvement de contestation tarifaire est en train de traverser le pays. Nicolas SARKOZY a bien essayé de calmer le jeu, en promettant le C à 23 euros… au premier janvier 2011 ! Encore une promesse d’un politique qui n’engage que ceux qui les croient…..

Dans une optique de protestation de tous les médecins, la CSMF appelle les spécialistes exerçant en hospitalisation privée et qui assurent des gardes ou astreintes à réclamer leur paiement lorsqu’elles ne sont pas rémunérées.

Depuis septembre 2002, l’astreinte est obligatoire en néphrologie pour avoir l’autorisation du traitement de l’insuffisance rénale chronique.

Il est particulièrement important que nous nous associons à ce mouvement d’autant que l’impact financier national est faible concernant la néphrologie.



2 – Comment réclamer le paiement des astreintes ?

Il faut adopter la même procédure que celle qui est actuellement en vigueur pour les deux chirurgiens et l’anesthésiste rémunérés pour leurs astreintes dans les services d’urgences. Il faut donc déclarer à la CPAM le tableau de garde dans chaque ligne et signé par le néphrologue concerné. Il faut y associer la signature du Directeur de l’établissement et du Président de la CME. Le médecin « responsable du réseau » est le même que pour les astreintes actuellement rémunérées.

Juridiquement, les chances d’obtenir ce paiement ne sont pas nulles puisqu’un arrêt récent de la Cour de Cassation a déclaré que toute astreinte dûment effectuée devait être rémunérée. Certes cela concernait l’astreinte effectuée sur des gardes de secteur en médecine générale…. Nous ne sommes pas tout à fait dans le même cas ; il nous faudra donc nous battre….

jeudi 22 avril 2010

Communiqué de Presse


"Développer la dialyse hors centre : y mettre les moyens nécessaires.

Aujourd’hui, plus de 40 000 patients sont dialysés en France dans des centres de dialyse, en autodialyse ou à domicile. Cette pathologie est très astreignante pour les patients. Elle est aussi très coûteuse pour la collectivité. Or le traitement hors centre, soit en hémodialyse soit en dialyse péritonéale, conserve une autonomie au patient en toute sécurité grâce au suivi à distance par le néphrologue et son équipe. Il est beaucoup moins coûteux, en particulier car il évite les déplacements longs et fatigants.

Ce traitement hors centre est insuffisamment développé en particulier par l’insuffisance de moyens mis en œuvre.

Un de ceux-ci est la reconnaissance du travail et de l’implication des professionnels concernés.

La réglementation issue des décrets de septembre 2002 requiert une ASTREINTE OBLIGATOIRE des néphrologues pour exercer l’activité de traitement de l’insuffisance rénale chronique.

Cette astreinte est aujourd’hui non rémunérée pour les néphrologues libéraux…. Travail forcé et non payé ! Une stratégie gagnante permettrait certainement de développer les alternatives en centre.

C’est pourquoi le Syndicat des Néphrologues Libéraux s’associe pleinement au mouvement actuel lancé par la CSMF.

Il appelle toutes les équipes de néphrologues libéraux à réclamer la juste rémunération des astreintes effectuées auprès des CPAM en s’appuyant sur l’arrêt récent de la Cour de Cassation, celle-ci reconnaît enfin que toute astreinte dûment effectuée doit être rémunérée.

lundi 29 mars 2010

Salariat des médecins en clinique : l’asservissement est en marche !...

Le SYMHOP (syndicat national des médecins de l'hospitalisation privée)avait dénoncé le danger de la mise en place d’un salariat dans les établissements de soins privés contenue dans la loi HPST. La Fédération de l’Hospitalisation Privée s’en défendait,
argumentant sur la nécessité de développer la médecine interne dans ses établissements et présentait cette mesure comme très limitée.

Le pot aux roses vient d’être découvert : dans une communication récente aux directeurs de cliniques, faite par le Président de la FHP MCO, celui-ci les invite à développer le salariat dans toutes les activités médicales chirurgicales et obstétricales ; il précise que cela concerne bien les chirurgiens, anesthésistes, pédiatres, néphrologues mais aussi l’ensemble des spécialités !

Cette mesure serait applicable sans délai, et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie aurait donné son accord à sa mise en place immédiate, sans qu’aucun texte complémentaire ne soit nécessaire.
Il s’agit d’une mesure d’une extrême gravité. Les médecins qui exercent une activité de soins vont se retrouver salariés d’un établissement sans aucune protection quant à leur indépendance professionnelle et sans aucun statut ou cadre national, à l’inverse des praticiens hospitaliers.

Il est clair que l’indépendance professionnelle et la liberté de prescription sera très vite soumise à des impératifs économiques qui risquent d’être de plus en plus lourds en raison de la situation financière difficile des établissements de soins privés.

Cette mesure d’une gravité exceptionnelle va donc rompre la relation de confiance entre le patient et son médecin, et altèrera durablement la bonne image de marque de l’hospitalisation privée dans la population.

C’est pourquoi le SYMHOP appelle la FHP à la raison.

Le SYMHOP appelle l’ensemble des médecins libéraux à se battre jusqu’au bout pour
maintenir leur indépendance professionnelle. Cela n’exclut pas une nécessaire réflexion sur l’évolution des modes de rémunération des médecins en clinique, mais ceci dans la concertation avec les organisations syndicales représentatives, pour l’élaboration de nouvelles modalités de rémunération.

Dr J. P. ORTIZ
Président du SYMHOP

lundi 22 mars 2010

Lendemain d'élection:

La fin de semaine des 13 et 14 mars n’a pas seulement été celle des élections
régionales mais aussi marquée par l’élection du président de l’UMESPE, syndicat auquel appartient le syndicat des Néphrologues libéraux (SNL).
Le SNL votait comme tous les syndicats de spécialité affiliés et était doublement concerné car notre président Jean Paul Ortiz se présentait à cette élection au côté de Jean François Rey, gastroentérologue et président sortant.
Le débat préélectoral a été riche d’enseignement et de propositions, dans le respect des uns et des autres, riches d’idées quant aux propositions d’une politique à venir face aux enjeux et aux débats qui nous attendent pour la défense du médecin spécialiste dans un contexte politique et économique difficile.
C’est le Docteur Rey qui a été élu recueillant 54% des voix. Le SNL salue cette réélection, félicite le Docteur Rey et lui souhaite bonne route dans ce contexte difficile où les obstacles sont nombreux, nouvelle convention médicale, mise en place des ARS, élections aux URPS, secteur optionnel, défense des spécialités cliniques, troisième tranche de la CCAM technique pour ne citer que cela et ne doute pas qu’il sera dans ces combats le président de tous les médecins spécialistes confédérés.
Cette élection a aussi été l’occasion de mesurer la représentativité de l’UMESPE forte actuellement de plus de 9000 adhérents. Chaque syndicat de spécialité compte et je n’hésite pas une nouvelle fois à vous rappeler d’inciter bien sûr les collègues néphrologues libéraux qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre de SNL. La représentativité syndicale sera importante pour les combats à venir.
Ma dernière remarque au sujet de cette élection sera destinée à Jean Paul. J’ai pu remarquer l’importance de sa déception. Faut-il parler d’un échec lorsqu’ on a réuni autour de soi 4356 adhérents soit 46% des votants lors d’une première candidature face à un président sortant au terme de deux mandats consécutifs ? Bravo Jean Paul. Nous te connaissons bien, au conseil d’administration du SNL où pour la plupart d’entre nous nous travaillons à tes côtés depuis de nombreuses années, nous connaissons tes qualités, le respect des interlocuteurs, ton écoute, le sens du travail en équipe, tes qualités de négociateur et ce que j’appellerai « le sens politique » qui te fait pressentir avec justesse l’évolution de négociations ou de difficultés futures. Depuis dix ans à tes côtés, je ne t’ai jamais vu refuser les obstacles ou pratiquer la politique de la chaise vide, montant courageusement « au front ». Ton programme électoral introduisait des idées, des projets, des stratégies innovantes, nous formons des vœux pour qu’elles soient utiles aux stratégies futures de l’UMESPE.
Une expression populaire nous dit que l’échec n’est pas de tomber mais de rester là où on est tombé, tu es déjà relevé et reparti rapidement, de nouveaux obstacles s’élèvent devant le SNL.

Dr José Brasseur secrétaire général SNL

mercredi 17 mars 2010

Appel à cotisation 2010


Cher Confrère,

Le Syndicat des Néphrologues Libéraux a besoin de votre soutien financier pour continuer à représenter notre activité dans l’ensemble des réunions et commissions.

Il mène actuellement avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie une réflexion pour optimiser les dépenses consacrées à la dialyse. Cette réflexion est née initialement de la volonté des caisses d’abaisser brutalement les tarifs de dialyse. Ceci avait fait immédiatement réagir le Syndicat des Néphrologues Libéraux qui a proposé un plan d’actions multiples. Ce travail est en cours de finalisation.

De même le Syndicat des Néphrologues Libéraux s’est fortement engagé contre l’intégration de l’EPO dans les forfaits de dialyse et a obtenu gain de cause pour cette année.

Toutes ces actions nécessitent donc des moyens réguliers.
Le conseil d’administration a fixé cette année le montant de la cotisation à : 150,00 euros.
Un justificatif de paiement vous sera adressé dans les meilleurs délais, pour cela merci de nous communiquer, si possible, votre numéro de fax ou votre adresse e.mail.

Enfin, nous avons créé un blog pour le SNL dont l’adresse est : http://leblogdusnl.blogspot.com/, ce qui va nous permettre de vous faire passer les informations en temps réel. Vous pouvez par ailleurs vous inscrire au flux RSS du blog pour être informé de tout nouvel article.

En vous remerciant par avance de votre solidarité et de l’intérêt que vous portez à la défense de notre profession,
Je vous prie de croire en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Docteur Jean-René LARUE
Trésorier

Adresse de règlement
Docteur Jean-René LARUE
Polyclinique Les Fleurs - 332 av. Frédéric Mistral - 83190 Ollioules
Tél : 04 94 06 87 78 - Fax : 04 94 06 87 77
E.mail : j-r.larue@wanadoo.fr

lundi 15 mars 2010

Rencontres avec la CNAM : en cours….


La volonté de l’assurance maladie de réduire le budget dialyse se retrouve à chaque réunion. On l’a encore vu lors du symposium du cinquantenaire de la société de néphrologie. Le Médecin Conseil National a tout simplement proposé 155 millions d’économies en année pleine en passant 25 % des patients en dialyse péritonéale. Voila qui est simple, tellement schématique qu’on se demande comment cela n’a pas déjà été fait !.... Ils ont oublié qu’il s’agissait de malades et pas de machines et que la dialyse péritonéale doit avoir sa place, dans l’arsenal thérapeutique, mais que l’absence de développement de cette technique est très multi factoriel.

Pourtant, des possibilités d’économies existent : c’est le sens des rencontres actuelles que le Syndicat des Néphrologues Libéraux mène avec la CNAM, en s’intéressant à l’ensemble des postes de dépenses. Ces rencontres se font avec les autres composantes de la néphrologie française y compris les patients. Résultat dans quelques semaines….

Tarification DP : enfin un forfait pour la DP en hospitalisation.


Après de très nombreuses demandes et réunions, il sera possible cette année de facturer un forfait journalier de dialyse péritonéale lorsqu’un patient est hospitalisé dans un établissement de soins, pour une autre cause que la dialyse péritonéale. Ceci permettra donc aux établissements de reprendre en charge plus facilement les patients en dialyse péritonéale.

EPO : une victoire partagée.


La volonté intégratrice pour ne pas dire intégriste du Ministère de la Santé s’est heurtée au front commun de la dialyse.

En effet, nos technocrates souhaitent depuis longtemps intégrer dans le forfait de dialyse l’ensemble des dépenses. Il prévoyait cette année, à nouveau, d’intégrer l’EPO dans ce forfait. L’ensemble du monde de la dialyse s’y est opposé et, dans un élan commun, l’ont bruyamment et clairement exprimé dans la presse. Ceci a donné lieu à des pages entières dans le Figaro, le Monde, le Quotidien de Médecin et le Journal du Dimanche, cosignés par l’association de patients, le Syndicat des Néphrologues Libéraux, les Syndicats de gestionnaires de cliniques, et la Société Francophone de Dialyse.

Lorsque les patients et les professionnels font front commun, le résultat ne se fait pas attendre. La ministre a donc dû reculer….. Et l’EPO ne sera pas intégré dans les forfaits de dialyse cette année.

jeudi 11 février 2010

La Dhos renonce à réintégrer le traitement à l'EPO dans les forfaits dialyse à la satisfaction des usagers et des professionnels de santé


Les fédérations d'établissements de santé, les associations d'usagers et les médecins spécialisés saluent, mercredi 10 février 2010, la décision du ministère de la Santé de retirer son projet d'arrêté qui devait aboutir à inclure dès le 1er mars 2010 dans les tarifs des prestations hospitalières le coût de l'EPO (érythropoïétine), une hormone synthétique facteur de croissance des globules rouges administrée notamment aux insuffisants rénaux chroniques dans les tarifs forfaitaires des séances de dialyse (AEF n°126155). « Les patients et les professionnels de santé se tiennent à la disposition des pouvoirs publics pour améliorer et garantir de façon durable les soins aux patients atteints d'insuffisance rénale », soulignent les signataires du communiqué. Ils saluent la capacité du ministère « sur ce dossier, à écouter l'ensemble des acteurs et à reconsidérer sa position ».

Annie Podeur, directrice de la Dhos avait invité le 29 janvier dernier l'ensemble des acteurs « à apporter leurs éclairages » après la tenue d'une conférence de presse de protestation. « Dans un courrier daté du 5 février, elle annonce que ces échanges ont fait apparaître des résultats insuffisamment consolidés pour donner suite dans un délai très court au projet d'intégration de l'érythropoïetine dans les tarifs. Dès lors, cette orientation est reportée et donnera lieu à des travaux complémentaires au cours de l'année 2010 » , précisent les signataires du communiqué.

mardi 19 janvier 2010

EPO intégré dans le forfait dialyse : une régression historique…..

Le Syndicat des Néphrologues Libéraux vient de prendre connaissance du projet d’arrêté tarifaire, prévoyant d’inclure l’Erythropoïétine dans les forfaits de dialyse.

Pourtant cette mesure dont il était question il y a quelques mois avait pourtant déjà été dénoncée par les professionnels et les patients.

Pourquoi ?

L’intégration de l’EPO dans les forfaits de dialyse nous ramène à une situation d’il y a plus de 20 ans, que les patients ont bien connue. La non facturation de l’EPO en sus du forfait de dialyse s’était traduite par un obstacle indiscutable à l’accès à ce médicament. Il est pourtant indispensable pour la qualité de vie et fondamental pour la réduction de la morbidité des patients dialysés. Ce n’est qu’après luttes et protestations qu’un forfait EPO avait alors été obtenu. Il s’agit donc d’une régression insupportable…

De plus, l’utilisation de l’EPO fait l’objet aujourd’hui d’un contrat de bon usage du médicament, ce qui garantit sa prescription en total respect avec les règles de bonnes pratiques.

Enfin, l’Erythropoïétine étant également disponible dans les pharmacies de ville, des dérives d’administration en ville risquent d’apparaitre, nécessitant des contrôles coûteux, et générant des conflits inutiles !....

Il faut d’autre part remarquer que l’intégration de l’Erythropoïétine dans le forfait de dialyse, ne pourrait avoir un effet favorable d’un point de vu financier que lors de l’intégration initiale. Il serait plus judicieux de constater l’évolution tarifaire des différentes Erythropoïétines sur le marché concurrentiel, et d’adapter les tarifs de responsabilité en conséquence annuellement.

Cette mesure ressemble à une mesure technochratique, correspondant à une idéologie de l’intégration « tout compris » dans la tarification à l’activité. Elle fait fi de la qualité des soins apportés au patient, et de l’accessibilité à des médicaments aussi importants, pour tous, sans obstacle.

Le Syndicat des Néphrologues Libéraux en appelle à Madame la Ministre de la Santé pour que cette proposition soit suspendue, comme le souhaite l’ensemble des professionnels, et surtout les patients dialysés.

vendredi 15 janvier 2010

Démographie néphrologique : quelques éléments :



Le 6 janvier dernier s’est tenue une réunion à l’office national de démographie des professionnels de santé, présidé par notre confrère le Professeur BERLAND. Quelques chiffres : en 2009 on dénombre 1 308 néphrologues. Le nombre de nouveaux diplomés est de 33 en 2007, 48 en 2008 et 44 en 2009.

D’après les études réalisées, notre discipline reste attractive mais exigeante (enquête auprès des internes). C’est la polyvalence de la disciplique qui attire les jeunes : la dialyse, la transplantation, la néphrologie clinique etc ….. Ce qui leur fait peur est la lourdeur des gardes, le cursus scientifique, et la possibilité d’un post-internat réduit. Pour les 7 prochaines années, on estime qu’il y aura 260 départs à la retraite et 206 formés. Notre discipline est un peu plus jeune que les autres avec une moyenne d’âge à 48 ans. Il faut 60 à 70 nouveaux internes à former par an pour maintenir les effectifs, ce qui n’est pas loin des chiffres actuels, avec l’augmentation du numérus clausus….

La loi HPST permet des stages en hospitalisation privée. Il faudra que la néphrologie libérale soit volontariste si l’on ne veut pas voir cette possibilité réservée au secteur associatif, comme nos confrères du CHU souhaiteraient le cantonner

jeudi 7 janvier 2010

AG au Hard Rock Café




L'assemblée générale du SNL aura lieu le jeudi 4 février 2010, à 20H au Hard Rock Café.
14 Boulevard Montmartre, 75009 Paris‎ - 01 53 24 60 00‎
(Pour situer le lieu exactement cliquez sur le titre du billet)

Un repas sera servi après la réunion.

Merci de nous confirmer votre présence (dans les commentaires de ce billet).

Cette soirée est sponsorisée par le Laboratoire H.A.C Pharma et nous remercions chaleureusement Mr P. Sery.

Les petites annonces



Nous désirons mettre à votre disposition un espace "petites annonces" pour faciliter vos recherches, que ce soit pour une succession, une association ou un remplacement.

Pour cela, cliquez en haut à droite et suivez les instructions...

Cette section est en construction.

mardi 5 janvier 2010

Allons enfants…


Les élections 2009 de la Société de Néphrologie ont montré le peu d’intérêt actuel de la néphrologie libérale pour cette société savante. C’est peu dire lorsque j’illustre ces propos de chiffres. Pour la commission de pédagogie, trois postes étaient ouverts à la néphrologie libérale, pas de candidat ; commission scientifique 1 poste, pas de candidat ; même chose pour la commission transplantation, la commission dialyse et pour la nouvelle commission de néphrologie clinique, 3 postes ouverts pas de candidat !... Seulement 54 d’entre nous ont voté.

Seulement une dizaine d’entre nous membres du collège 3 libéral élus siégent actuellement dans les commissions, et certains travaillent dans 2 voire 3 commissions. Après le départ du docteur Strumza parvenu au terme de son mandat nous ne serons plus que deux au conseil d’administration de la société. Notre participation n’est pas meilleure au sein des groupes de travail sauf peut-être le groupe « vie professionnelle ».

Je ne suis pas fier de ces chiffres. La néphrologie libérale est une part importante de l’activité néphrologique française et doit assumer ces obligations au même titre que les autres secteurs d’activité. Certes, les élections avaient un mécanisme complexe notamment dans la longueur variable des mandats, n’ont peut-être pas la publicité qu’elles méritent mais des efforts importants ont été faits par les bureaux successifs depuis quelques années et la révolution récente de l’élection par collèges aurait dû nous donner la possibilité d’intégrer plus facilement notre société savante. Certes, nos activités ne nous permettent pas d’être présents à toutes les réunions mais les réunions téléphoniques, les courriels permettent de maintenir le contact.

La Société de Néphrologie n ‘est pas une vieille dame immobile je peux en témoigner. Vous avez pu le constater devant le dynamisme de son congrès annuel organisé conjointement avec la SFD, l’amélioration de sa communication, la mise à disposition d’outils de formation sur son remarquable site internet que l’on doit à Quentin Meulders. Dans un monde où la médecine est en évaluation permanente, où le bénéfice risque est une obsession permanente, où nous nous heurtons à des contraintes économiques, où nous restons les défenseurs de la qualité du soin aux patients, nous avons besoin d’un socle scientifique, besoin de référentiel. La Société de Néphrologie est le lieu d’élaboration de ces référentiels dans notre spécialité. Ce n’est pas un souhait mais la réalité. Les commissions, les groupes de travail sont productifs. Citons par exemple les travaux sur les biosimilaires, la biopsie rénale, les recommandations sur la déclaration des conflits d’intérêt, la mise en place d’une charte régulant nos relations avec les laboratoires, l’étude sur la mise en place de l’éducation thérapeutique dans l’insuffisance rénale, les travaux en cours sur les soins intensifs en néphrologie, sur l’amélioration de la qualité en dialyse… Ces sujets sont vous pouvez en convenir d’actualité et serviront de référence scientifique lors de nos combats futurs.

Entendons nous bien, je ne fais pas l’apologie d’un corporatisme libéral qui n’a pas de place au sein d’une société savante, je défends par contre notre présence au sein de la Société pour y apporter notre expérience, notre compétence.

Corrigeons notre erreur, bougeons nous, portons nous candidat à la cooptation dans les commissions et rendez vous aux prochaines élections… Au sein du conseil d’administration et sur proposition de notre président et vice-président Pierre Ronco et Patrice Detaix, des libéraux ont été cooptés.



José Brasseur
Secrétaire SNL
Membre du CA de la société de néphrologie