mardi 19 janvier 2010

EPO intégré dans le forfait dialyse : une régression historique…..

Le Syndicat des Néphrologues Libéraux vient de prendre connaissance du projet d’arrêté tarifaire, prévoyant d’inclure l’Erythropoïétine dans les forfaits de dialyse.

Pourtant cette mesure dont il était question il y a quelques mois avait pourtant déjà été dénoncée par les professionnels et les patients.

Pourquoi ?

L’intégration de l’EPO dans les forfaits de dialyse nous ramène à une situation d’il y a plus de 20 ans, que les patients ont bien connue. La non facturation de l’EPO en sus du forfait de dialyse s’était traduite par un obstacle indiscutable à l’accès à ce médicament. Il est pourtant indispensable pour la qualité de vie et fondamental pour la réduction de la morbidité des patients dialysés. Ce n’est qu’après luttes et protestations qu’un forfait EPO avait alors été obtenu. Il s’agit donc d’une régression insupportable…

De plus, l’utilisation de l’EPO fait l’objet aujourd’hui d’un contrat de bon usage du médicament, ce qui garantit sa prescription en total respect avec les règles de bonnes pratiques.

Enfin, l’Erythropoïétine étant également disponible dans les pharmacies de ville, des dérives d’administration en ville risquent d’apparaitre, nécessitant des contrôles coûteux, et générant des conflits inutiles !....

Il faut d’autre part remarquer que l’intégration de l’Erythropoïétine dans le forfait de dialyse, ne pourrait avoir un effet favorable d’un point de vu financier que lors de l’intégration initiale. Il serait plus judicieux de constater l’évolution tarifaire des différentes Erythropoïétines sur le marché concurrentiel, et d’adapter les tarifs de responsabilité en conséquence annuellement.

Cette mesure ressemble à une mesure technochratique, correspondant à une idéologie de l’intégration « tout compris » dans la tarification à l’activité. Elle fait fi de la qualité des soins apportés au patient, et de l’accessibilité à des médicaments aussi importants, pour tous, sans obstacle.

Le Syndicat des Néphrologues Libéraux en appelle à Madame la Ministre de la Santé pour que cette proposition soit suspendue, comme le souhaite l’ensemble des professionnels, et surtout les patients dialysés.

vendredi 15 janvier 2010

Démographie néphrologique : quelques éléments :



Le 6 janvier dernier s’est tenue une réunion à l’office national de démographie des professionnels de santé, présidé par notre confrère le Professeur BERLAND. Quelques chiffres : en 2009 on dénombre 1 308 néphrologues. Le nombre de nouveaux diplomés est de 33 en 2007, 48 en 2008 et 44 en 2009.

D’après les études réalisées, notre discipline reste attractive mais exigeante (enquête auprès des internes). C’est la polyvalence de la disciplique qui attire les jeunes : la dialyse, la transplantation, la néphrologie clinique etc ….. Ce qui leur fait peur est la lourdeur des gardes, le cursus scientifique, et la possibilité d’un post-internat réduit. Pour les 7 prochaines années, on estime qu’il y aura 260 départs à la retraite et 206 formés. Notre discipline est un peu plus jeune que les autres avec une moyenne d’âge à 48 ans. Il faut 60 à 70 nouveaux internes à former par an pour maintenir les effectifs, ce qui n’est pas loin des chiffres actuels, avec l’augmentation du numérus clausus….

La loi HPST permet des stages en hospitalisation privée. Il faudra que la néphrologie libérale soit volontariste si l’on ne veut pas voir cette possibilité réservée au secteur associatif, comme nos confrères du CHU souhaiteraient le cantonner

jeudi 7 janvier 2010

AG au Hard Rock Café




L'assemblée générale du SNL aura lieu le jeudi 4 février 2010, à 20H au Hard Rock Café.
14 Boulevard Montmartre, 75009 Paris‎ - 01 53 24 60 00‎
(Pour situer le lieu exactement cliquez sur le titre du billet)

Un repas sera servi après la réunion.

Merci de nous confirmer votre présence (dans les commentaires de ce billet).

Cette soirée est sponsorisée par le Laboratoire H.A.C Pharma et nous remercions chaleureusement Mr P. Sery.

Les petites annonces



Nous désirons mettre à votre disposition un espace "petites annonces" pour faciliter vos recherches, que ce soit pour une succession, une association ou un remplacement.

Pour cela, cliquez en haut à droite et suivez les instructions...

Cette section est en construction.

mardi 5 janvier 2010

Allons enfants…


Les élections 2009 de la Société de Néphrologie ont montré le peu d’intérêt actuel de la néphrologie libérale pour cette société savante. C’est peu dire lorsque j’illustre ces propos de chiffres. Pour la commission de pédagogie, trois postes étaient ouverts à la néphrologie libérale, pas de candidat ; commission scientifique 1 poste, pas de candidat ; même chose pour la commission transplantation, la commission dialyse et pour la nouvelle commission de néphrologie clinique, 3 postes ouverts pas de candidat !... Seulement 54 d’entre nous ont voté.

Seulement une dizaine d’entre nous membres du collège 3 libéral élus siégent actuellement dans les commissions, et certains travaillent dans 2 voire 3 commissions. Après le départ du docteur Strumza parvenu au terme de son mandat nous ne serons plus que deux au conseil d’administration de la société. Notre participation n’est pas meilleure au sein des groupes de travail sauf peut-être le groupe « vie professionnelle ».

Je ne suis pas fier de ces chiffres. La néphrologie libérale est une part importante de l’activité néphrologique française et doit assumer ces obligations au même titre que les autres secteurs d’activité. Certes, les élections avaient un mécanisme complexe notamment dans la longueur variable des mandats, n’ont peut-être pas la publicité qu’elles méritent mais des efforts importants ont été faits par les bureaux successifs depuis quelques années et la révolution récente de l’élection par collèges aurait dû nous donner la possibilité d’intégrer plus facilement notre société savante. Certes, nos activités ne nous permettent pas d’être présents à toutes les réunions mais les réunions téléphoniques, les courriels permettent de maintenir le contact.

La Société de Néphrologie n ‘est pas une vieille dame immobile je peux en témoigner. Vous avez pu le constater devant le dynamisme de son congrès annuel organisé conjointement avec la SFD, l’amélioration de sa communication, la mise à disposition d’outils de formation sur son remarquable site internet que l’on doit à Quentin Meulders. Dans un monde où la médecine est en évaluation permanente, où le bénéfice risque est une obsession permanente, où nous nous heurtons à des contraintes économiques, où nous restons les défenseurs de la qualité du soin aux patients, nous avons besoin d’un socle scientifique, besoin de référentiel. La Société de Néphrologie est le lieu d’élaboration de ces référentiels dans notre spécialité. Ce n’est pas un souhait mais la réalité. Les commissions, les groupes de travail sont productifs. Citons par exemple les travaux sur les biosimilaires, la biopsie rénale, les recommandations sur la déclaration des conflits d’intérêt, la mise en place d’une charte régulant nos relations avec les laboratoires, l’étude sur la mise en place de l’éducation thérapeutique dans l’insuffisance rénale, les travaux en cours sur les soins intensifs en néphrologie, sur l’amélioration de la qualité en dialyse… Ces sujets sont vous pouvez en convenir d’actualité et serviront de référence scientifique lors de nos combats futurs.

Entendons nous bien, je ne fais pas l’apologie d’un corporatisme libéral qui n’a pas de place au sein d’une société savante, je défends par contre notre présence au sein de la Société pour y apporter notre expérience, notre compétence.

Corrigeons notre erreur, bougeons nous, portons nous candidat à la cooptation dans les commissions et rendez vous aux prochaines élections… Au sein du conseil d’administration et sur proposition de notre président et vice-président Pierre Ronco et Patrice Detaix, des libéraux ont été cooptés.



José Brasseur
Secrétaire SNL
Membre du CA de la société de néphrologie