lundi 29 mars 2010

Salariat des médecins en clinique : l’asservissement est en marche !...

Le SYMHOP (syndicat national des médecins de l'hospitalisation privée)avait dénoncé le danger de la mise en place d’un salariat dans les établissements de soins privés contenue dans la loi HPST. La Fédération de l’Hospitalisation Privée s’en défendait,
argumentant sur la nécessité de développer la médecine interne dans ses établissements et présentait cette mesure comme très limitée.

Le pot aux roses vient d’être découvert : dans une communication récente aux directeurs de cliniques, faite par le Président de la FHP MCO, celui-ci les invite à développer le salariat dans toutes les activités médicales chirurgicales et obstétricales ; il précise que cela concerne bien les chirurgiens, anesthésistes, pédiatres, néphrologues mais aussi l’ensemble des spécialités !

Cette mesure serait applicable sans délai, et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie aurait donné son accord à sa mise en place immédiate, sans qu’aucun texte complémentaire ne soit nécessaire.
Il s’agit d’une mesure d’une extrême gravité. Les médecins qui exercent une activité de soins vont se retrouver salariés d’un établissement sans aucune protection quant à leur indépendance professionnelle et sans aucun statut ou cadre national, à l’inverse des praticiens hospitaliers.

Il est clair que l’indépendance professionnelle et la liberté de prescription sera très vite soumise à des impératifs économiques qui risquent d’être de plus en plus lourds en raison de la situation financière difficile des établissements de soins privés.

Cette mesure d’une gravité exceptionnelle va donc rompre la relation de confiance entre le patient et son médecin, et altèrera durablement la bonne image de marque de l’hospitalisation privée dans la population.

C’est pourquoi le SYMHOP appelle la FHP à la raison.

Le SYMHOP appelle l’ensemble des médecins libéraux à se battre jusqu’au bout pour
maintenir leur indépendance professionnelle. Cela n’exclut pas une nécessaire réflexion sur l’évolution des modes de rémunération des médecins en clinique, mais ceci dans la concertation avec les organisations syndicales représentatives, pour l’élaboration de nouvelles modalités de rémunération.

Dr J. P. ORTIZ
Président du SYMHOP

lundi 22 mars 2010

Lendemain d'élection:

La fin de semaine des 13 et 14 mars n’a pas seulement été celle des élections
régionales mais aussi marquée par l’élection du président de l’UMESPE, syndicat auquel appartient le syndicat des Néphrologues libéraux (SNL).
Le SNL votait comme tous les syndicats de spécialité affiliés et était doublement concerné car notre président Jean Paul Ortiz se présentait à cette élection au côté de Jean François Rey, gastroentérologue et président sortant.
Le débat préélectoral a été riche d’enseignement et de propositions, dans le respect des uns et des autres, riches d’idées quant aux propositions d’une politique à venir face aux enjeux et aux débats qui nous attendent pour la défense du médecin spécialiste dans un contexte politique et économique difficile.
C’est le Docteur Rey qui a été élu recueillant 54% des voix. Le SNL salue cette réélection, félicite le Docteur Rey et lui souhaite bonne route dans ce contexte difficile où les obstacles sont nombreux, nouvelle convention médicale, mise en place des ARS, élections aux URPS, secteur optionnel, défense des spécialités cliniques, troisième tranche de la CCAM technique pour ne citer que cela et ne doute pas qu’il sera dans ces combats le président de tous les médecins spécialistes confédérés.
Cette élection a aussi été l’occasion de mesurer la représentativité de l’UMESPE forte actuellement de plus de 9000 adhérents. Chaque syndicat de spécialité compte et je n’hésite pas une nouvelle fois à vous rappeler d’inciter bien sûr les collègues néphrologues libéraux qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre de SNL. La représentativité syndicale sera importante pour les combats à venir.
Ma dernière remarque au sujet de cette élection sera destinée à Jean Paul. J’ai pu remarquer l’importance de sa déception. Faut-il parler d’un échec lorsqu’ on a réuni autour de soi 4356 adhérents soit 46% des votants lors d’une première candidature face à un président sortant au terme de deux mandats consécutifs ? Bravo Jean Paul. Nous te connaissons bien, au conseil d’administration du SNL où pour la plupart d’entre nous nous travaillons à tes côtés depuis de nombreuses années, nous connaissons tes qualités, le respect des interlocuteurs, ton écoute, le sens du travail en équipe, tes qualités de négociateur et ce que j’appellerai « le sens politique » qui te fait pressentir avec justesse l’évolution de négociations ou de difficultés futures. Depuis dix ans à tes côtés, je ne t’ai jamais vu refuser les obstacles ou pratiquer la politique de la chaise vide, montant courageusement « au front ». Ton programme électoral introduisait des idées, des projets, des stratégies innovantes, nous formons des vœux pour qu’elles soient utiles aux stratégies futures de l’UMESPE.
Une expression populaire nous dit que l’échec n’est pas de tomber mais de rester là où on est tombé, tu es déjà relevé et reparti rapidement, de nouveaux obstacles s’élèvent devant le SNL.

Dr José Brasseur secrétaire général SNL

mercredi 17 mars 2010

Appel à cotisation 2010


Cher Confrère,

Le Syndicat des Néphrologues Libéraux a besoin de votre soutien financier pour continuer à représenter notre activité dans l’ensemble des réunions et commissions.

Il mène actuellement avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie une réflexion pour optimiser les dépenses consacrées à la dialyse. Cette réflexion est née initialement de la volonté des caisses d’abaisser brutalement les tarifs de dialyse. Ceci avait fait immédiatement réagir le Syndicat des Néphrologues Libéraux qui a proposé un plan d’actions multiples. Ce travail est en cours de finalisation.

De même le Syndicat des Néphrologues Libéraux s’est fortement engagé contre l’intégration de l’EPO dans les forfaits de dialyse et a obtenu gain de cause pour cette année.

Toutes ces actions nécessitent donc des moyens réguliers.
Le conseil d’administration a fixé cette année le montant de la cotisation à : 150,00 euros.
Un justificatif de paiement vous sera adressé dans les meilleurs délais, pour cela merci de nous communiquer, si possible, votre numéro de fax ou votre adresse e.mail.

Enfin, nous avons créé un blog pour le SNL dont l’adresse est : http://leblogdusnl.blogspot.com/, ce qui va nous permettre de vous faire passer les informations en temps réel. Vous pouvez par ailleurs vous inscrire au flux RSS du blog pour être informé de tout nouvel article.

En vous remerciant par avance de votre solidarité et de l’intérêt que vous portez à la défense de notre profession,
Je vous prie de croire en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Docteur Jean-René LARUE
Trésorier

Adresse de règlement
Docteur Jean-René LARUE
Polyclinique Les Fleurs - 332 av. Frédéric Mistral - 83190 Ollioules
Tél : 04 94 06 87 78 - Fax : 04 94 06 87 77
E.mail : j-r.larue@wanadoo.fr

lundi 15 mars 2010

Rencontres avec la CNAM : en cours….


La volonté de l’assurance maladie de réduire le budget dialyse se retrouve à chaque réunion. On l’a encore vu lors du symposium du cinquantenaire de la société de néphrologie. Le Médecin Conseil National a tout simplement proposé 155 millions d’économies en année pleine en passant 25 % des patients en dialyse péritonéale. Voila qui est simple, tellement schématique qu’on se demande comment cela n’a pas déjà été fait !.... Ils ont oublié qu’il s’agissait de malades et pas de machines et que la dialyse péritonéale doit avoir sa place, dans l’arsenal thérapeutique, mais que l’absence de développement de cette technique est très multi factoriel.

Pourtant, des possibilités d’économies existent : c’est le sens des rencontres actuelles que le Syndicat des Néphrologues Libéraux mène avec la CNAM, en s’intéressant à l’ensemble des postes de dépenses. Ces rencontres se font avec les autres composantes de la néphrologie française y compris les patients. Résultat dans quelques semaines….

Tarification DP : enfin un forfait pour la DP en hospitalisation.


Après de très nombreuses demandes et réunions, il sera possible cette année de facturer un forfait journalier de dialyse péritonéale lorsqu’un patient est hospitalisé dans un établissement de soins, pour une autre cause que la dialyse péritonéale. Ceci permettra donc aux établissements de reprendre en charge plus facilement les patients en dialyse péritonéale.

EPO : une victoire partagée.


La volonté intégratrice pour ne pas dire intégriste du Ministère de la Santé s’est heurtée au front commun de la dialyse.

En effet, nos technocrates souhaitent depuis longtemps intégrer dans le forfait de dialyse l’ensemble des dépenses. Il prévoyait cette année, à nouveau, d’intégrer l’EPO dans ce forfait. L’ensemble du monde de la dialyse s’y est opposé et, dans un élan commun, l’ont bruyamment et clairement exprimé dans la presse. Ceci a donné lieu à des pages entières dans le Figaro, le Monde, le Quotidien de Médecin et le Journal du Dimanche, cosignés par l’association de patients, le Syndicat des Néphrologues Libéraux, les Syndicats de gestionnaires de cliniques, et la Société Francophone de Dialyse.

Lorsque les patients et les professionnels font front commun, le résultat ne se fait pas attendre. La ministre a donc dû reculer….. Et l’EPO ne sera pas intégré dans les forfaits de dialyse cette année.