mardi 5 janvier 2010

Allons enfants…


Les élections 2009 de la Société de Néphrologie ont montré le peu d’intérêt actuel de la néphrologie libérale pour cette société savante. C’est peu dire lorsque j’illustre ces propos de chiffres. Pour la commission de pédagogie, trois postes étaient ouverts à la néphrologie libérale, pas de candidat ; commission scientifique 1 poste, pas de candidat ; même chose pour la commission transplantation, la commission dialyse et pour la nouvelle commission de néphrologie clinique, 3 postes ouverts pas de candidat !... Seulement 54 d’entre nous ont voté.

Seulement une dizaine d’entre nous membres du collège 3 libéral élus siégent actuellement dans les commissions, et certains travaillent dans 2 voire 3 commissions. Après le départ du docteur Strumza parvenu au terme de son mandat nous ne serons plus que deux au conseil d’administration de la société. Notre participation n’est pas meilleure au sein des groupes de travail sauf peut-être le groupe « vie professionnelle ».

Je ne suis pas fier de ces chiffres. La néphrologie libérale est une part importante de l’activité néphrologique française et doit assumer ces obligations au même titre que les autres secteurs d’activité. Certes, les élections avaient un mécanisme complexe notamment dans la longueur variable des mandats, n’ont peut-être pas la publicité qu’elles méritent mais des efforts importants ont été faits par les bureaux successifs depuis quelques années et la révolution récente de l’élection par collèges aurait dû nous donner la possibilité d’intégrer plus facilement notre société savante. Certes, nos activités ne nous permettent pas d’être présents à toutes les réunions mais les réunions téléphoniques, les courriels permettent de maintenir le contact.

La Société de Néphrologie n ‘est pas une vieille dame immobile je peux en témoigner. Vous avez pu le constater devant le dynamisme de son congrès annuel organisé conjointement avec la SFD, l’amélioration de sa communication, la mise à disposition d’outils de formation sur son remarquable site internet que l’on doit à Quentin Meulders. Dans un monde où la médecine est en évaluation permanente, où le bénéfice risque est une obsession permanente, où nous nous heurtons à des contraintes économiques, où nous restons les défenseurs de la qualité du soin aux patients, nous avons besoin d’un socle scientifique, besoin de référentiel. La Société de Néphrologie est le lieu d’élaboration de ces référentiels dans notre spécialité. Ce n’est pas un souhait mais la réalité. Les commissions, les groupes de travail sont productifs. Citons par exemple les travaux sur les biosimilaires, la biopsie rénale, les recommandations sur la déclaration des conflits d’intérêt, la mise en place d’une charte régulant nos relations avec les laboratoires, l’étude sur la mise en place de l’éducation thérapeutique dans l’insuffisance rénale, les travaux en cours sur les soins intensifs en néphrologie, sur l’amélioration de la qualité en dialyse… Ces sujets sont vous pouvez en convenir d’actualité et serviront de référence scientifique lors de nos combats futurs.

Entendons nous bien, je ne fais pas l’apologie d’un corporatisme libéral qui n’a pas de place au sein d’une société savante, je défends par contre notre présence au sein de la Société pour y apporter notre expérience, notre compétence.

Corrigeons notre erreur, bougeons nous, portons nous candidat à la cooptation dans les commissions et rendez vous aux prochaines élections… Au sein du conseil d’administration et sur proposition de notre président et vice-président Pierre Ronco et Patrice Detaix, des libéraux ont été cooptés.



José Brasseur
Secrétaire SNL
Membre du CA de la société de néphrologie

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